You can stand under my umbrella!

 

 

Un bon petit groupe avec un bon petit son, de la voix, de la technique, en bref : à découvrir ! Ils étaient mardi soir à Saint Jean, et il pleuvait (enfin, pleuvoir est un grand mot, disons plutôt qu'il pleuviotait), ce qui en a découragé plus d'un à venir les voir compte tenu du nombre de gens qu'il y avait... Dérisoire. Mais au moins ceux qui étaient là voulaient vraiment les voir (le concert était gratuit donc tout le monde vient un peu pour se divertir quoi...), donc un bon public réceptif au final ;) De l'énergie à revendre ! Un batteur un peu fou, et des guitaristes assez géniaux qui jonglent entre guitare et basse avec une dextérité impressionnante. Clavier dément. Et les voix, pfiouu, quand quatre personnes chantent ensemble, et bien, le rendu est vraiment superbe, que dis-je, magnifique, envoûtant. Une super ambiance, des "Jeg ! Elsker ! Deg !" - je t'aime en norvégien - à pleins poumons par le batteur. "On dirait qu'on l'égorge", vous dira mon père. Moi, j'adore ça ! Quand un musicien est tellement à fond dans son truc qu'il se contrôle plus, que le rythme devient de plus en plus rapide, la voix de plus en plus enrouée, putain c'que c'est bon ! Une vraie jouissance, qu'est-ce que j'aime les concerts pour ça ! Du direct, de l'émotion en direct, on en veut encore ! C'est mieux que la drogue, c'est la meilleure des drogues. Du bonheur à l'état pur. Du GUSH. Que du bon :)

& puis, si je parle de GUSH, je suis un peu obligée de parler de lui, aussi. Parce-que c'est lui qui m'a fait découvrir ce groupe, vous voyez, j'ai aucun mérite, je fais que transmettre. Je savais qu'il venait au concert, et quand j'ai vu le monde qu'il y avait (c'est-à-dire pas beaucoup), je me suis dit que c'était presque obligé que je le croise à un moment ou un autre. Donc forcément, ça a pas raté, mais ça va, je m'étais préparée mentalement à le voir, alors non, ça m'a pas fait le gros-choc-comme-si-ton-coeur-manquait-un-battement. Par contre le j'ai-les-mains-qui-tremblent-en-repliant-mon-K- way, il m'a pas ratée... Mais j'étais contente de le voir. J'aurais pu ne pas lui parler, le laisser passer à côté de moi sans le voir... Il fût un temps où je l'aurais peut-être fait. Mais plus maintenant, c'est fini tout ça, j'avais envie de lui parler, j'lui ai attrapé la manche, et même si les seuls mots qui sont venus à la bouche étaient "Salut, t'as aimé ? C'était trop bien hein ?! Trop énorme trop top trop cool, ils sont géniaux géniaux géniaux géniaux !" et qu'en y repensant je me demande un peu de quoi j'ai eu l'air, au moins je regrette pas. Finis, les regrets. J'passe à l'action.
L, c'est un peu le genre de type qui se confie pas, qui s'ouvre pas, qui me laisse pas regarder à l'intérieur. Alors à chaque fois que la clé tourne un peu dans la serrure, que je sens qu'il appuie sur la poignée de la porte qui me sépare de lui, c'est un vrai bonheur, et son sourire, son sourire... Je me dis que rien ne se passera, ou un an en retard, comme avec A, mais ce que je veux c'est pas ça, c'est juste le connaître, lui parler, avoir quelque chose à lui dire si je le croise dans la rue. Arrêter de chercher son regard, être sa pote. Je l'aime bien, L. Et puis, il est mignon.



Je vous laisse sur des p'tites vidéos de GUSH, à écouter bien sûr, et donnez-moi votre avis si vous voulez, ça m'fera plaisir :)

 

Les Babyshambles. Tout les gens qui se barraient parce-qu'ils avaient vu Charlie, et que ça leur suffisait, et qu'il était tard et qu'ils étaient fatigués (mes parents en font partie, ils m'ont lâchement abandonnée pour rentrer à la maison. Heureusement que j'ai une tante, ouais !) (oui, une vraie tante, pas une tente pour dormir, nan, une tante pour me ramener chez elle, avec un cousin vous savez. Non, pas un coussin...). Où en étais-je ? Tous les gens qui se barraient, donc...
Et les Babyshambles qui arrivent, après s'être franchement fait attendre (45minutes), et les gens qui essaient de se rapprocher le plus possible de la scène. Et Pete Doherty, bogoss, avec son chapeau blanc & son petit sourire en coin. Ils commencent sur Delivery, la seule de leurs chansons que je connaissais d'ailleurs (à part You Talk, mais ils l'ont pas chantée au concert), donc à fond ! Tout le monde saute partout, on se fraye un chemin dans la foule ("on", c'est mon cousin et moi). Et là, tu réfléchis plus. Des gens te rentrent dedans de partout, tu te prends des coups de mains, de bras, de genoux, tu sautes en essayant de te coordonner avec la personne à côté de toi sinon tu te prends son bras en pleine tronche, tu chantes, tu t'accroches à ton cousin sinon tu le perds pour toujours, tu gueules, c'est un concert, bordel, c'est les Babyshambles ! 1, 2, 3, on fonce, pogos les amis, surtout ne pas rentrer dans le no man's land, non, sinon tu crèves, ouais ! Tu te fais bourriner par des mecs en sueur, et toi aussi t'es en sueur en fait, tout le monde transpire et c'est dégueulasse, mais les Babyshambles jouent pour nous alors tout est merveilleux.

FUCK FOREVER ! Tu sautes avec la main en l'air façon rock'n'roll en regardant Pete Doherty gueuler sur son micro. Pete Doherty qui s'enfile verre de Whisky sur verre de Whisky. Pete Doherty qui fume sur scène. Pete Doherty qui parle en anglais et on comprend rien. Pete Doherty qui nous regarde en haussant les sourcils et en disant avec son accent so british so sex "Quoi ?". Tu penses plus à rien d'autre qu'à sauter partout et essayer de rester debout quand des bourrins te foncent de- dans, en écoutant cette délicieuse musique. Et puis, à un moment, ça se finit, c'est l'apocalypse, le rappel, c'est pire que génial, tu peux pas t'empêcher de penser "merde, c'est la fin !" mais tu te déchaînes, et le monde est beau, le monde est beau, le monde est beau... Plus rien d'autre n'existe que la musique. C'est rock, c'est trash et c'est Babyshambles. Love !