chachou

My home is your home !

Dimanche 19 février 2012 à 12:30

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Vous ne pouvez pas imaginer de quel périple je reviens ! 5 jours à Tours, 6h00 de trajet aller/retour. Je me sens forte et grandie, comme à chaque fois que je "reviens de loin", que je fais quelque chose d'inhabituel, que j'ai une profonde coupure avec mon quotidien et que je suis assez seule, que je dois me débrouiller. Je suis partie avec Alexandre et nos guitares, arrivée chez R, Alex est reparti mercredi, je suis restée 2 jours de plus. J'ai eu l'impression de perdre mon temps, j'ai pleuré, j'ai regretté d'être venue, je me suis dit que j'aurais dû rentrer avec Alex, que R s'était bien foutu de ma gueule. Je n'ai absolument pas su comment me comporter, j'ai rêvé 3 fois/4 de lui, je n'ai rien eu de ce que je pensais avoir, je n'ai rien su de ce qu'il pensait puisque je n'ai pas su trouver le moment approprié pour lui parler, lui demander, lui poser la question. Les questions. Et puis avouons-le, il est si imprévisible, j'avais peur qu'il m'envoie chier, comme il n'a pas hésité à le faire à plusieurs reprises. J'ai laissé une lettre sur son oreiller, un paquet de Crunch, lu ses lettres avec M de quand ils s'aimaient encore, pleuré. J'ai rencontré un de ses potes, super sympa, une bonne tête de garçon vraiment gentil genre adorable. Totale coupure avec mon monde. Je n'ai pas eu ma place, pas su où je devais être puisqu'on ne me l'a pas dit et je n'ose pas m'imposer, peur de déranger ou de me faire jeter. On peut considérer que je me suis quand même fait jeter. J'ai pleuré ! Mais j'ai tenu devant lui. Je me sens mieux maintenant, je suis rentrée, seule, forte, j'ai affronté le bus bondé, le pervers qui se frottait à ma main en me parlant, la vague de monde qui se dirigeait vers mon train, le billet à composter en vitesse alors qu'il était dans mon sac à dos et mes mains prises, le strapontin dans le train parce que pas de place et beaucoup de gens debout, j'ai survécu à devoir me lever à chaque arrêt pour que les gens puissent passer entre ma guitare et ma valise, survécu au changement de place au bout d'une heure parce qu'il y avait un peu moins de monde mais j'ai dû hisser mes affaires dans les escaliers. J'ai survécu aux reproches d'une vieille aigrie qui m'a moitié engueulée parce que mes affaires et moi prenions 2 places, à l'odeur des toilettes pas loin, aux escaliers de la gare de Nantes à descendre seule avec ma valise blindée, au mec bizarre dans le second train, à la faim, à la fatigue, j'ai même survécu à Rémi, je n'ai pas eu envie de pleurer une seule fois en rentrant, survécu à l'absence de câlin, de réconfort, d'un au-revoir digne de ce nom, survécu aux non-dits non mais non mais dis donc.

Je me sens forte. J'ai traversé l'océan à la nage, croyez-moi, je me sens forte. Pour l'instant !




Just too blind to see the truth that's right in front of you.
YOU MADE IT SEEM AS IF I WASN'T THERE.

& I don't care about your problems, I gave you everything.

Why can't you see the signs I'm giving you ?
I try my best all day to bring you down
I will make sur that you will feel the same, feel the same, feel the same
STOP PLAYING WITH MY MIND !






Petite réponse à mon précédent article : les dés étaient pipés.
Depuis le début, je ne sais pas, je ne pense pas, mais à un
moment, quelqu'un a subtilisé les bons dés et les a remplacé
par des dés pipés. Ni vu ni connu je t'embrouille et je tombe
toujours sur 6.

Vendredi 11 novembre 2011 à 15:40

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Il y avait ce mec qui avait mis les étoiles dans sa poche pendant qu'elles tournoyaient dangereusement au-dessus de ma tête. On écoutait du Kid Cudi au bord d'une rivière, sur du sable en pleine nuit. J'aurais dû éteindre mon portable ce soir-là, l'éteindre avant que cette folie passagère ne vienne m'étreindre. Il avait les étoiles dans sa poche et les étoiles dans mes yeux ne cessaient de danser. C'était une soirée dans le Sud, une de celles qu'on oublie pas. Ma langue déliée par l'alcool et mes sens complètement altérés. On dansait en mode collé/serré avec Rapha et on était même pas gênés de se dire qu'on était cousins. C'était si bien cette proximité entre lui et moi, cette proximité avec tous les gens, l'amour et le ciel embrassés du regard. Et ce mec qui ne voulait pas rendre les étoiles au ciel. Toutes ces étoiles filantes qu'on a pu voir pendant ces vacances, tous ces voeux que l'on a fait. Quand tu as fait le voeu de pouvoir me dire ton voeu précédent sans qu'il s'annule. Tu me l'as dit à l'oreille, la joie est montée si vite et mon sourire à ce moment là, mon rire même, il était si vrai et si pur. Toutes les étoiles du ciel sont pour toi quand tu me dis des choses pareilles. Mon Rapha, ma merveille. Peu importe ce qu'on a voulu se prouver, à quel point on a été nous-mêmes, on était tous les deux, cousin d'soleil. Frère spirituel.



Samedi 27 août 2011 à 14:19

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C'est compliqué.
Compliqué de se rendre compte qu'on aime plus la personne avec qui on est, parce que trop de choses se sont passées entre temps.
Compliqué de se remémorer des instants et de se dire "ah oui, en effet, là, ça n'allait pas mais je ne m'en rendais pas compte".
Compliqué d'avoir à se mettre en tête que c'est fini.

Et après ?
Maintenant, c'est clair.
Clair comme de l'eau de roche, clair comme du cristal, cristal clear.


Je sais.
Je sais que j'ai rencontré quelqu'un d'autre et que ce quelqu'un d'autre n'est pas n'importe qui.
Je sais que cette rencontre n'est pas anodine.
Je sais que ça peut m'apporter beaucoup, comme ça peut me faire perdre beaucoup.
Je sais que j'ai peur mais malgré tout
Je sais que je vais y aller.

C'est compliqué, mais je sais. Et si c'était ça, la vraie force ?

Dimanche 20 mars 2011 à 21:26

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De
rnier jour, dernier soir, coucher de soleil à couper le souffle. Vue d'une église dans laquelle on s'était réfugiés à cause de la pluie. Semaine de folie, semaine de pure folie. Une tuerie, un bonheur de malade, dépaysement total, je me sens tellement, tellement différente. Pas épuisée, pas encore. Remplie de tout ça, en fait. Remplie de toute cette expérience. Je ne sais même pas comment exprimer tout ça.

C'est comme sortir de soi. Quitter sa vie, en fait. Vous savez, comme les ellipses dans les livres ou les films. Pouf, une portion de temps qui disparait. J'ai disparu de ma vie pendant une semaine et je suis en train de la réintégrer petit à petit. C'est demain que ça va faire le plus mal, demain que la vague va me tomber dessus, écume, sel, allez, bois la tasse ! Pour le moment, elle est encore en suspension au-dessus de moi, le rouleau tourne, tourne, tourne... Je sais que ça va se déverser sur moi à un moment ou un autre, me mettre une belle claque dans la figure, me chambouler, m'assommer, mon dieu, où est l'air libre, où est le fond où est le ciel ? Je vous le redis, je suis sortie de moi pendant une semaine, sortie de ma vie. Tout me devient étranger.

Vous savez quoi ? Je ne me rappelle pas avoir déjà éprouvé ce sentiment. Sans famille pendant une semaine, avec seulement 5 filles latinistes que je connaissais, et ma prof de latin. Les autres, à part quelques têtes connues et une ancienne prof, je ne savais pas qui ils étaient. Quand vous déambulez dans Rome et que vous ne reconnaissez aucun visage. Quel sentiment étrange, sentiment de neuf, de renaître ailleurs, de ne plus rien connaître... Nous ne savons rien ! Tous ces gens, tous ces scooters, tous ces vieux immeubles colorés et fleuris. Toute cette vie que j'ignorais jusqu'alors. Se sentir vivant jusque dans ses os, jusque dans sa moelle, manger des pâtes al dente et des glaces à l'italienne. Traquer les Vespa. Traquer tout ce qu'on ne connaît pas, ouvrir bien grand les yeux pour tout faire rentrer dedans. Je ne suis pas revenue, je suis encore là-bas, je crois. Je me fais persécuter par un vendeur de lunettes de soleil à la sauvette (qui se reconverti en vendeur de parapluie quand il pleut, et en vendeur de petites lumières marrantes quand il fait nuit. Les gens sont fous, j'adore ça). Tout ça pour dire que demain, retour à la réalité, BAM. Je ne vais croiser que des gens que je connais dans ce lycée, je les connais tous de vue de toute façon... Il va falloir raconter, parler, parler, parler... Mais c'est tellement long ! Il y a tellement de choses à dire ! Raconter et rester assis toute la journée à écouter des profs parler alors que j'ai passé ma semaine à marcher, à courir partout dans Rome/Pompéi/le musée de Naples, à en avoir mal aux mollets, à en avoir les pieds qui brûlent. Alors quoi ? Je trouve ça parfaitement absurde. Pas vous ? Je vous tiens au courant pour demain, tiens. I will survive ! (Rome est avec moi)


(Ah et puis, je vous posterai des photos quand j'aurais le
temps. Et je pense que les articles qui vont suivre parle-
ront de Rome, autant vous prévenir petits scarabés !)

Lundi 7 mars 2011 à 23:50

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J'en ai marre de rêver. Ou plutôt, j'en ai marre d'avoir à retenir mes rêves dans ma tête, de les séquestrer. Ils n'ont qu'une envie, c'est de s'envoler, et moi je veux m'envoler avec eux. Seulement ils ont des ailes - pas moi. Pas encore. Les ailes c'est la liberté, et je ne l'ai pas encore cette liberté, j'en rêve, j'en crève de la rêver comme ça. La liberté, c'est un peu comme l'amour, ça me fait penser à l'amour. Inaccessible, inatteignable, désiré, rêvé par tant de personnes. L'amour avec un grand A, comme on dit. Love at first sight. Vous y croyez, vous ? J'y ai cru. J'y crois encore, malgré tout. Je ne sais pas pourquoi. On a tous envie d'être aimés, besoin d'être aimés, non ? Finalement, je me demande si je ne suis pas amoureuse simplement de l'idée d'aimer. Un sentiment si fort, si extrême, si... indescriptible. Est-ce que j'ai déjà aimé ? Vous savez quoi, je n'en sais rien. Je croyais que oui et puis finalement... Je ne sais pas. On ne sait rien, voilà ce que je crois. Je crois qu'on ne sait rien, même ce que l'on croit savoir. On se rendra compte un jour que nos certitudes n'étaient basées que sur des idées fausses. Du vide. Non, je ne suis pas amoureuse de l'idée d'aimer. J'aimerais aimer, c'est tout. J'aimerais trouver cette personne que je pourrais aimer et qui m'aimera en retour. Mais je ne suis pas non plus désespérée, je ne l'attends pas particulièrement, le "Grand Amour", le Prince Charmant. Je vis et si jamais un jour il me tombe sur les bras, tant mieux. J'aimerais bien. Tout ça pour dire que parfois, des évènements de la vie, des choses que l'on vit nous font prendre conscience qu'en fait, on est sûrs de rien, on ne sait rien. On croyait avoir aimé et on rencontre une personne que l'on aime plus encore, d'un sentiment encore plus immense et énorme qui surpasse l'autre, celui d'avant, le renvoie à l'état de minuscule petit sentiment, ridicule. Etait-ce de l'amour ? On ne s'en souvient plus, on en est plus aussi sûrs. Comme c'est étrange. Et bien sûr, aucun moyen de revenir dans le passé, de faire un petit tour dans la machine à remonter le temps pour vérifier. Amour ou pas, alors ? Hé bien, on ne le saura jamais. Je suppose qu'il en va de même pour des choses autres que l'amour. Ca me perturbe. Plus j'avance et plus j'entrevois des aspects bizarres-étranges de l'être humain, des sentiments, de tout ce qui fait que nous sommes nous et pas un autre. C'est tellement complexe, tellement... beau. C'en deviendrait presque terrifiant. Ca me fascine, je crois. J'ai longtemps (et je continue encore) détesté l'être humain, pour ce qu'il fait à la terre, ce qu'il se fait à lui-même, comment il ravage la vie, les peuples, le monde. Mais je dois avouer que notre conception en elle-même, la façon dont nous pensons, agissons, dont une idée se développe en nous, dont on peut faire changer la façon de penser d'une personne, se convaincre, argumenter, rire (d'où vient le rire, le vrai ? D'où vient ce sentiment de pur bonheur, de joie intense, quand je ris à gorge déployée, quand j'en ai mal au ventre ?), et tous ces sentiments qui nous animent... Oui, c'est fascinant, je ne vois pas d'autre mot, c'est celui qui me semble le plus approprié. Fascinant.

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