chachou

My home is your home !

Dimanche 6 mars 2011 à 17:42

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Dis, après quoi on court ?
Courir ou ne pas courir ?
Le temps s'en ira, de toute façon.


      Putain. J'en sais rien. Plus j'avance et moins j'en sais, plus j'avance plus je recule. Un pas en avant, trois pas en arrière... M'enfin, j'ai toujours été douée pour courir à reculons, alors pourquoi pas ? C'est légèrement plus casse gueule, quand même. Et puis, je ne sais même pas si c'est ça qu'il faut, qu'il me faut. Rembobiner. Imaginez, ce serait comme une cassette vidéo, notre vie. Play, stop, pause, rembobiner, avance rapide, pas à pas. Delete. Oui, il y a des gens que j'aimerais effacer. T, effacé. Pas envie de le revoir, de lui parler, de voir ses yeux sa tête, d'entendre sa voix. Pour faire quoi ? A quoi ça va servir ? Ce n'est pas parce qu'il a décidé de me "donner une seconde chance" que je dois l'accepter. Je ne vois pas ça comme une chance. C'est triste à dire, mais c'est comme ça. Il fait partie d'un autre monde pour moi, désormais. Je ne m'imagine pas redevenir son amie, lui parler, l'apprécier. C'est fini tout ça. Je ne le déteste pas, non, c'est juste qu'il est devenu... quelconque à mes yeux. Même si je n'oublie rien.
      1) Les gens qui courent pour essayer désespérément de rattraper leur vie, qu'ils ont loupée (oublié de l'attraper au vol, pas vue passer, pas tendu la main assez rapidement, lâché prise trop tôt), quand je les regarde, je me dis que... je ne veux pas devenir comme ça. Je ne veux pas perdre mes rêves comme ça. "- Que deviennent les rêves qui se brisent ? - Les rêves ne se brisent pas. - Que deviennent les rêves qui se brisent ? - Le terreau des rêves à venir."
      2) J'ai envie de courir. Je ressens ce besoin, souvent. J'aime ça, courir, vraiment. Penser, évacuer, tap-tap contre le macadam. Je ne l'ai jamais fait de moi-même, je devrais peut-être essayer, sortir, mourir un peu, me purger. Ca me ferait peut-être du bien, qui sait. Là encore, paradoxe (j'en suis remplie, je me demande d'ailleurs si je ne suis pas entièrement constituée de paradoxes). J'ai en horreur les gens pressés mais je suis moi même pressée par le temps. "- Oppressée par le temps ? - Aussi." Enfin, je suis pressée de partir. Pressée de pouvoir courir où je veux quand je veux, de courir partout, de courir à l'autre bout du monde. Je ne sais pas ce que je veux. Je me rends de plus en plus compte que les choses que je n'aime pas, je peux aussi les aimer ; tout dépend du contexte. C'est... bizarre, non ? En tout cas, je ne comprends pas comment c'est possible... mais ça l'est. Troublant.

      P comme Problématique, Possessive, Piquer (la vie, les idées, la musique, les habits), Perdurer. A résumer en un seul mot, P = Problèmes. "Tu m'emmèneras avec toi faire le tour du monde ? _ Ma mère m'a trouvée une superbe chemise ! _ Si on va toutes les deux à Nantes on pourra se prendre un appart' ! _ Je suis passée chez toi en moto mais t'étais pas là. _ Mes grands parents m'ont offert un Stetson !". Vas-y, fais-toi plaisir, réalise mes rêves à ma place, approprie-toi mes envies et suis-moi partout où j'irai. Je suis, quoi, consternée ? Pire que ça. J'ai le cerveau en ébullition. C'est les vacances mais en fait c'est pire, parce que je cogite et que je me rends compte que tout ça ne me plait pas. D'habitude ça va, je n'y pense pas trop. Mais elle m'étouffe et, mine de rien, ça me bouffe.

 
Je.ne.veux.pas.qu'elle.me.suive.

Mercredi 12 janvier 2011 à 20:59

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En fait c'est faux, je veux pas partir seule. Ou peut-être que si. J'en sais rien. Je sais pas ce que je veux, je sais même pas ce que je voudrais. J'ai besoin de quelqu'un avec moi qui me donne l'impression d'être protégée. Mais pas de toi. Je veux pas que tu me suives, que tu marches dans mes pas. On se ressemble trop, c'est affolant, effrayant parfois, je trouve, tu trouves pas ? D'être si semblables, comme ça. Et en même temps si complètement différentes. Je veux pas que tu me suives. Parce que je sais pourquoi tu me suivrais, tu me suivrais parce que tu as peur. Tu as peur d'avancer sans moi, tu as peur d'avancer seule. Je ne peux pas te laisser une minute. Je peux mais dans ces moments-là tu te sens abandonnée et perdue. Et je culpabilise. Putain de culpabilité. Finalement, je pense que ce que je veux, c'est un peu de liberté, un peu d'indépendance par rapport à toi. Que toi aussi, tu puisses te détacher de moi, que tu en sois capable, que tu puisses trouver tes repères sans moi. Essaie. S'il te plait, essaie pour moi. Mes pas sont trop petits pour toi, ne le vois-tu pas ? Tu perds une partie de toi à chaque fois que tu marches dedans, ça déborde. Tu comprends ? Je ne suis pas ta bouée de sauvetage, je ne suis même pas une bouée tout court, même pas une toute petite bouée canard. Je ne suis la bouée de personne. La belette de personne. J'ai déjà assez à faire à essayer de nager, de me sauver, de rester en surface. Ne t'accroches pas à mon pied, remonte, tu ne veux pas être un boulet, je le sais. Et pourtant tu penses que tu en es un. Et c'est en pensant ça que tu en deviens un pour de vrai. Comment te dire tout ça. Je ne t'en veux pas, je constate tout ça ce soir, j'ai de moins en moins de rapports avec les autres personnes, de moins en moins, de plus en plus on s'enferme et je ne veux pas recommencer le même cinéma que l'an dernier. Ca ne se reproduira pas. Ouvrons les portes. Moi aussi j'ai peur. Si tu savais comme j'ai peur. Mais il y a une chose dont j'ai encore plus peur que d'être seule, c'est d'être avec toi. Il faut qu'on se sépare. Pas encore, pas maintenant, non. Mais après le lycée. Qu'on parte enfin chacune de notre côté. Je crois qu'il est temps de voler de nos propres ailes, d'arrêter de s'emmêler les plumes. On évitera les prises de bec. Promet-moi de quitter le nid que tu t'es construit en moi. Promet-moi de t'envoler pour de bon. Pour mieux revenir. Promets-moi de trouver quelqu'un d'autre que moi à admirer. Je ne suis pas de celles qu'on admire. Ca me met mal à l'aise, je trouve ça bizarre, j'essaie juste d'être moi et c'est tout. Et c'est déjà tellement compliqué. J'ai l'impression d'être ta Sam, parfois. Et je me dis, pauvre Sam, et je commence à la comprendre un peu. Et elle me manque d'autant plus. Je suis ta Sam et moi ma Sam n'est plus auprès de moi, ça fait deux ans maintenant. Toi tu as de la chance, tu as eu du rab' de temps. N'en demande pas trop. N'oublie pas : bientôt il faudra partir. Prendre son envol. Sans moi. Promet-moi.

Lundi 25 octobre 2010 à 20:52

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Montgolfière.
Et je m'envole, et je survole ce monde abandonné. Je vous vois tous, en bas, vous êtes là pour qui, vous êtes là pourquoi ? Est-ce que vous le savez déjà ? Est-ce qu'on le saura ? Peu importe après tout, on est là et c'est tout. Vous y êtes. Moi je n'y suis plus, ça fait longtemps que je suis partie, peut-être même que je n'y ai jamais été. La tête dans les nuages, mes pieds n'ont jamais touché terre, je suis trop petite, trop petite, vous savez ! Le vent m'emporte, vole, vole au vent, petit coeur volant, qui est là ? C'est la p'tite Charlotte. Je suis où vous n'êtes pas, venez donc avec moi ! Faut rêver, tu vois, je rêve... Un peu trop. Trop peu, trop pas assez, trop trop ? Qu'est-ce que j'en sais ? Quelle importance ? Je rêve et je vole. Je rêve que je vole. Je vole en rêve, je vous enlève, je vous envole, envolez-moi !

Vendredi 23 juillet 2010 à 16:23

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Parfois je me demande si on a tous un peu les mêmes rêves d'adolescents fous, si on veut tous partir loin et voyager, découvrir, apprendre, voir, rencontrer, se lever le matin sans savoir où on dormira le soir, sans savoir ce qui nous attend et ce qui va nous arriver dans la journée, et dans celles qui suivront, et celles d'encore après. Peut-être qu'on est beaucoup, au fond. Peut-être qu'on est beaucoup à le vouloir, ce tour du monde. C'est possible, mais sur toutes les personnes qui en rêvent, combien le feront ? Combien réaliseront ce rêve, combien prendront la décision de se lancer pour de bon ? Mine de rien, ça me terrifie. Il y en a qui partiront, c'est sûr, tellement en rêvent ! Mais beaucoup n'oseront jamais tout plaquer, beaucoup garderont ce rêve en eux en cultivant l'espoir qu'un jour, peut-être... sans toutefois faire en sorte que ça se réalise. J'ai peur de faire partie de ceux qui resteront, qui se diront "j'ai encore le temps" et sur qui finalement la vieillesse s'abattra sans prévenir, réduisant à néant leurs rêves de grands espaces, de vraie vie, de liberté.


J'ai peur de ne pas y arriver.

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