© moi. Italie, château Saint-Ange, temps totalement oufissime.
Des anges pour s'envoler, un pont pour sauter. Elan + falaise. Un soleil de plomb mais des nuages noirs à en fait pâlir la nuit, pâlir d'envie. Et moi, je n'sais pas. Cette ombre qui écrase tout. C'est donc ça. Penser à après plutôt qu'à maintenant, au pourquoi et au comment. Penser aux autres, penser à soi, parfois. C'est le feu sous ma peau qui s'éteint petit à petit, au fur et à mesure qu'il me regarde derrière mes lunettes de soleil de rockeur. Au fur et à mesure qu'il tord sa bouche en grimaces de singe, au fur et à mesure que je cherche l'éclat dans ses yeux, il est où l'éclat dans ses yeux ? C'est l'espoir qui s'amenuise. C'est les cours de français sur la condition humaine et le suicide, qui me font ressortir chaque fois plus faible, chaque fois plus anéantie. Comment peuvent-ils penser des choses pareilles ? Comment peuvent-ils alors que le soleil brille dans le ciel, ce ciel bleu d'un bleu du tonnerre de Dieu, ce ciel qui semble nous regarder en souriant, hé mec, t'as vu l'océan ? T'as vu, t'as vu, comment je plonge dedans ? Pas une éclaboussure. Pas une éclaboussure, corde + chaise. Comment peux-tu, comment peux-tu parler de ça le sourire aux lèvres et l'étincelle dans tes yeux ? Cette étincelle que je cherche toujours mais que je ne trouve pas. Sauf là. Pourquoi justement à ce moment là ? Pourquoi est-ce que je t'ai regardé dans les yeux ? Je n'aurais pas vu qu'ils brillaient alors que tu parlais de la mort, je n'aurais pas pensé que tu avais tort, je n'aurais pas souffert si fort. Si fort comme ton envie de mourir. Si fort comme ta peur de te tuer. Si fort comme ce sentiment de détresse qui s'insinue en moi, qui me ronge, poison, venin pervers qui altère ma vision des choses. Je connais trop de personnes qui veulent mourir. Je ne peux pas supporter ça, je ne peux pas comprendre ça. Gorge nouée comme si j'avais la corde autour du cou. Ils me tuent. Je ne sais même pas s'ils se rendent compte à quel point.
(Je ne voulais même pas parler de ça, c'est dire si ça me bouffe.)
Je sais pas du tout quoi dire, mais je veux te souhaiter que tes raisons de te faire du soucis disparaisse, que ne te fasse plus ronger par tes ennuis :)
Et puis continue a écouter Déportivo :)
Si tu flotte t'es une sorcière !